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les avis de Cinemasie

1 critiques: 1/5

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6 critiques: 1.54/5

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Miyuki 3
SuperDurian 2
hkyume 1.75
Pikul 1.5
Anicky 1
Hojo 1
Bastian Meiresonne 1


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Aucun intérêt

Film de propagande sans rien d'intéressant : au contraire de Sugata Sanshiro et de Sur la queue du tigre, impossible d'y repérer Kurosawa. Quant à mon acteur préféré (Shimura), il a dans ce film un petit côté Goebbels qui fait qu'on ne le reconnaît pas non plus. Et c'est tant mieux.

01 mai 2003
par Anicky


Travail à la chaine

Dans des interviews, Kurosawa ne se défend pas d'avoir succombé à la demande expresse de ses studios commanditaires pour réaliser ce film; en revanche – au contraire d'une "Légende du judo 2" – il ne renie pas du tout son œuvre, la définissant même comme l'une des plus "chères" pour y avoir rencontré sa future femme, l'actrice Yaguchi Yoko. "The Most Beautiful" s'insère dans une certaine politique de propagande des instances japonaises, qui cherchaient à glorifier l'unité du peuple japonais et le travail fourni pour soutenir les efforts de la guerre. Ce qui étonne par rapport à des films de propagande d'autres pays, c'est la non-diabolisation de l'ennemi, voire même son non-évocation. Les films japonais cherchaient avant tout à mettre en avant l'esprit unitaire d'une nation. "The Most Beautiful" serait donc avant tout l'histoire d'un groupe d'individus, qui vont – une fois de plus dans un film de Kurosawa – tenter de se dépasser pour accomplir un singulier destin. Au contraire de ces films suivants, ce ne sera pas vraiment pour une noble cause (augmenter la productivité pour l'effort de guerre), ni amené par un noble élément extérieur, ni en rapport avec les forces de la Nature. En se faisant quasi exclusivement passer son film à l'intérieur de l'usine (intérieurs ou enceinte du "camp de travail"), Kurosawa renonce à un aspect important de son œuvre, qui est l'inclusion des forces de la Nature comme un véritable moteur scénaristique. Curieusement, un plan d'enfants heureux à la neige devient également son plan le plus beau: alors que les rires des enfants manquent aux femmes dans l'usine (au contraire du supérieur, qui se réjouit de l'ordre, de la discipline et du calme divin), elles seront spécifiquement à trouver du côté d'un cadre idéalisé, loin des champs de batailles, tous ensemble, insouciants des malheurs des adultes. En revanche, il est également intéressant de noter, que Kurosawa ne s'est guère foulé du côté de la mise en scène, rendant un travail absolument académique, sans aucun génie et interchangeable avec les nombreux travaux de n'importe quel artisan de l'époque. Une curiosité dans le parcours de cet immense talent à venir – mais sans aucun intérêt par ailleurs.

07 janvier 2007
par Bastian Meiresonne


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